Boosté par une économie florissante, l’immobilier à Bordeaux poursuit son petit bonhomme de chemin. Il reste insensible à la marée descendante qui déferle sur la majeure partie des villes de France. Mais alors, quel est son secret ? Nous vous l’expliquons aujourd’hui.

Bordeaux : une ville où l'immobilier continue son ascension

Bordeaux fait de la résistance

Alors que partout en France les prix de l’immobilier affichent une tendance à la baisse – et ce même à Paris – certaines villes ne veulent pas baisser les bras. Et au nombre de ces villes irréductibles figure Bordeaux. Les chiffres annoncés dans la dernière édition du baromètre LPI SeLoger sont on ne peut plus éloquents. Les prix des logements dans la capitale de la Gironde continuent de progresser bon an mal an. Ceci étant, il faut tout de même relativiser, car les acheteurs usent de leur droit de marchander, ce qui fait qu’il reste malgré tout une grande marge de négociation au niveau de toute la région Aquitaine.

Bordeaux, une ville en plein boom

Dans un rapport qui a été rendu public assez récemment, Olivier Eluere, spécialiste de l’immobilier de son état et non moins économiste du Crédit Agricole a tenu à rappeler qu’il faut deux ingrédients essentiels pour maintenir à flots le marché de l’immobilier : de bons prix et beaucoup d’emplois. Sur ce dernier point, la capitale mondiale du vin et son aire urbaine peuvent à juste titre faire valoir qu’elles produisent plus d’emplois que la moyenne nationale. Les grues s’en donnent à cœur joie pour tourner à plein régime au-dessus de la préfecture de la Gironde.

Cette effervescence est particulièrement manifeste aux abords du quartier Euratlantique. Toujours plus de familles se sentent attirées par ce dynamisme économique. Elles recherchent en général un appartement neuf pour profiter de la manne d’emplois apportés par les entreprises fraîchement installées.

Comme le font remarquer, les spécialistes de l’immobilier neuf de  Bordeaux immo 9, le nombre toujours croissant de programmes immobiliers en cours de construction n’a pas pour autant freiné l’augmentation du prix des logements. Les appartements anciens se vendent à 3460 €/m², enregistrant une hausse de +1,5 % sur 1 an. Les vendeurs, ravis de l’aubaine n’hésitent pas à afficher des prix supérieurs de +2,6 % à ceux de l’année dernière. Mais les acheteurs ne veulent pas l’entendre de cette oreille.

Dans la région Aquitaine, la marge de négociation sur les maisons s’établit à 6 % sur les maisons, alors qu’en Île-de-France elle n’est que de 4,4 %. Ceci dit, le volume de transactions augmente de +8,9 % en province, et +3,4 % en Île-de-France. Le message des acheteurs est clair : ils veulent bien jouer le jeu, mais ne veulent pas être les dindons de la farce. Ils négocient pied à pied. Si les vendeurs, forts de leur position dominante, cherchent à afficher des prix nettement supérieurs à ceux de l’année précédente, les acheteurs ne lâchent rien et marchandent chaque sou. C’est grâce à leur réalisme que les prix ne sont pas mis à flamber.